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GemmeConfins du Givre

Sous la fourrure, des bourrins

jeudi 5 janvier 2017, par PenOfChaos

Extrait du rapport de l’expédition d’observation par Glibzergh Moudubras – érudit et observateur au service du Concile de Waldorg.

On a longtemps cru que les montagnes du Nord délimitaient la fin de notre pays, principalement parce que personne n’arrivait à les traverser. En fait, il n’en était rien : des créatures diverses et puissantes, comme les trolls bleus ou les géants velus, parvenaient bien à s’y frayer un chemin pour nous envahir. Humains et elfes, de frêle constitution, ne peuvent endurer le froid assez longtemps pour entreprendre ce voyage, et les nains n’ont jamais réussi à creuser aussi loin. Enfin, si de rares aventuriers peuvent se permettre de traverser plus de cent kilomètres de montagnes gelées, il faut croire qu’ils se sont heurtés aux habitants de la région : des humains plus grands, plus féroces et plus larges que nos barbares. Ces nordiques vivent par ailleurs dans la crainte d’animaux gigantesques et carnivores.
Nous avons déterminé qu’au moins trois peuples sont installés dans cette contrée froide que nous avons décidé de nommer les Confins du Givre. Il n’a pas été facile de les approcher, dans la mesure où la plupart d’entre eux désiraient simplement nous éventrer pour se repaître de nos entrailles, ou simplement pour que nous cessions de bouger.

Confins du Givre
Le pays de l’autre côté des montagnes du Nord - Illus. POC

À l’extrême nord-ouest, on trouve donc un amas de blocs rocheux gelés, percés de nombreuses cavernes et qui semble avoir pour nom Zuaklividouk. C’est le repaire d’une tribu de gobelins du froid. Visiblement, ces sournois s’expriment à peu près de la même façon que les nôtres, mais il sera difficile de le prouver dans la mesure où nous ne comprenons rien dans les deux cas. Ils sont d’un vert très pâle, plus grands et larges que nos gobelins et tout aussi inventifs. Ils maîtrisent déjà la poudre et divers engins dangereux ainsi que des préparations alchimiques, qui ont par ailleurs servi à endommager nos dirigeables. Ces créatures naviguent fréquemment dans les fjords de Raalnig, à l’est, utilisant pour cela des embarcations renforcées, parfois de belle taille. Ils pratiquent le pillage et le brigandage, à l’instar de leurs congénères.

Chef Vrognard devant sa hutte
Illustration : Guillaume Albin, éditions Le Grimoire

Sur la rive nord du lac Vrogs vit la tribu des Skuulnards, des humains à demi sauvage maîtrisant le travail de l’acier. Ils sont grands et forts, et leur peau est presque bleue tant elle est pâle. Leur société simple semble s’organiser autour d’une capitale, Basdaarg. Leurs concurrents, les Vrognards, sont installés sur la rive sud et sont à peu près identiques. Il est d’ailleurs assez difficile de comprendre comment ses derniers arrivent à se différencier au cœur des nombreuses batailles qui rythment leur quotidien. Les Vrognards ont construit M’nrulklosg, une ville pittoresque à l’embouchure d’une large rivière, mais de nombreux villages bordent le lac. Enfin, ces guerriers disposent chacun d’une forteresse, Oldavh au sud et Slökh au nord. Ces nordiques brutaux vivent principalement de la chasse et de la pêche, la culture étant très difficile à gérer dans un pays aussi froid. Il est assez rare de distinguer des portions de terre, puisque la plupart du temps tout est figé sous un mètre de glace. Cette région ne semble avoir que deux saisons : l’hiver froid, et l’hiver glacial.

Les Skuulnards sont donc en guerre contre les gobelins du froid et contre les Vrognards, qui eux-même doivent lutter contre les natifs de la région voisine, le Srölnagud. Ainsi, chacun joue le rôle de marteau et d’enclume. Le Lac Vrogs est en lui-même un lieu particulièrement dangereux... La faune marine y compte de nombreux requins et mammifères carnivores directement venus de l’océan. Par ailleurs, l’énorme montagne formant un îlot sur ce lac, et que nous avons nommé le mont des Ailés, par défaut d’information, sert de berceau à une espèce rare de petit dragon du froid. Au contraire de leurs congénères de grande taille, ceux-ci sont grégaires et se déplacent en bandes, ce qui les rend tout aussi dangereux, sinon plus, que les dragons connus chez nous. Leurs pouvoirs sont évidemment basés sur une variante animale de la magie de la glace et il convient de s’en méfier.

Nous avons noté la présence d’une ville en ruines à l’extrémité est du lac, qui aurait jadis répondu au nom de la cité d’Yviir. Un vieil ermite local, moins vindicatif que ces congénères, nous a fermement conseillé de ne pas nous y aventurer, car on y trouverait des « esprits mécontents ». Nous n’avons pas voulu en savoir plus. Une rivière descendant des montagnes se jette non loin de là dans le lac, une eau très pure et douce, riche en poissons comestibles. Enfin, les collines et les grandes plaines du Froid Marais, autour du lac sont parsemés de petits oasis tempérés, des portions de terre non gelées, arrosées par des sources chaudes. Il y pousse alors une végétation grasse et nourrissante, et on peut y croiser des troupeaux d’herbivores qui servent de nourriture aux nombreux prédateurs locaux. En effet nous avons dénombré sur place des trolls, des ogres bleuâtres, des géants chauves, des monstres laineux au pelage blanc, des fauves de grande taille, des rapaces gigantesques et quelques tribus d’humains sauvages au physique impressionnant.

Jeu de rôle : vous pouvez récupérer la carte haute définition, ainsi que l’extension de jeu dans les Confins du Givre à la rubrique des plans sur le site de distribution de notre JDR. D’autre part, de nombreux opposants - animaux ou humanoïdes - pour cette région se trouvent dans le Grand Bestiaire, notamment autour des pages 152, 154, et 140.