Barbares
Sociologie du monde barbare
dimanche 5 septembre 2010, par
« Tiens donc un paysan ! »
Combien de fois cette phrase a-t-elle été répétée lorsqu’un barbare se joignait à un groupe d’aventurier ?
Afin d’éviter tout malentendu et la baffe qui s’en suit, je vous propose d’étudier de plus près ces peuples que sont les barbares de la terre de Fangh.
Note de la guerrière : De nombreux articles de l’encyclopédie parlent des peuples barbares mais aucun n’aborde ce sujet en profondeur ... peut-être à cause de l’odeur... J’ai dernièrement eu la visite de l’adorable magister Cham von Schrapwitz. Il me demandait mon avis sur un clan barbare installé à quelques kilomètres de sa tour. Ces voisins bruyants semblaient l’importuner et il souhaitait m’entretenir sur la meilleure façon de les chasser ... Blazing fire skull of despair ou Conflagration of Doom ?
Je n’avais pas vraiment d’avis car personnellement, je trouve que la magie c’est pourri mais je me gardais bien de le lui dire. Il est tellement mignon avec ses petits sortilèges que je n’allais pas gâcher son plaisir.
J’ai entrepris d’aller parler au chef de clan que je connaissais bien, et quelques tartes aux myrtilles plus tard, il partit précipitamment avec toute sa clique sans prendre le temps d’emporter tout son butin. Je gardai donc ledit butin, en me disant que c’était un dédommagement.
Contente de mon talent de négociatrice, j’allais annoncer la bonne nouvelle à Cham qui passait justement par-là en compagnie de son dragon domestique [1] qui regardait avec intérêt la progression des barbares.
Tout cela pour en arriver à la conclusion que les barbares sont finalement assez peu connus et que l’ignorance du magister à leur sujet m’a donné envie d’écrire. Je vous propose donc en quelques articles de découvrir ce peuple tellement plein de bravoure qu’elle dégouline jusque dans leurs bottes.
Qui sont-ils ?
Les barbares sont des guerriers et des guerrières farouches. Vêtus de pagnes, de bottes et de fourrures, ils sont grands [2], costauds et pas toujours très malins. Ils détestent la magie, la lecture et les livres en général sauf pour s’en servir comme papier-toilette... Ils ont une haute opinion de l’honneur. Ils sont toujours prêts à le défendre à coup de bourre pif et autres trucs de bourrins, même lorsqu’ils ne savent pas pourquoi.
La plupart des clans sont composés d’un chef et sa garde d’élite, d’un scalde ou barde, d’un ou d’une chamane et d’un tas d’autres guerriers et guerrières qui veulent devenir chef à la place du chef. Tous vénèrent Crôm le dieu de la baston. Parce qu’ils ne sont pas toujours d’accord sur la façon dont il doit être vénéré, cela donne lieu à des conflits meurtriers comme l’atteste l’histoire des Moriaques...
Où vivent-ils ? [3]
Semi-nomades, les barbares vivent généralement en clan dans des habitations plutôt précaires : tentes, yourtes ou à même sol [4]. Il leur arrive parfois de vouloir s’installer pour une période plus longue sans que l’on sache trop pourquoi. Un signe des augures ? Leur chef est-il lassé de parcourir les plaines ? Leurs bottes sont-elles trouées ? Impossible de le savoir. Une chose est sûre, c’est qu’on a hâte qu’ils repartent.
Ils vivent n’importe où lorsqu’ils voyagent et s’installent généralement chez leurs ennemis vaincus lorsqu’ils souhaitent plus de confort.
Les barbares et les blagues
Les barbares sont de grands enfants. C’est un peuple simple qui aime la bière, la baston, les pillages et les bonnes blagues.
Pour un barbare, une blague est bonne lorsqu’elle n’est pas compliquée, qu’elle s’en prend aux ennemis du clan et glorifie ses exploits.
Par exemple : « c’est l’histoire d’un gobelin et sprotch » est une très bonne blague qui fait fureur chez les barbares. Notez qu’elle se décline en fonction de la région d’habitation du clan « c’est l’histoire d’un troll du chaos et sprotch » ... ou encore « c’est l’histoire des Dantragors musqués
et sprotch ».
Dans les crôm-lech, lieu de culte à Crôm, il est commun d’entendre celle-ci : « c’est l’histoire d’un gobelin vert, d’un gobelin rouge et d’un gobelin bleu et sprotch, sprotch, sprotch ... »
Plus la liste de sprotch est longue, plus les barbares sont contents. Le record de « et sprotch » recensé au crôm-lech de Glargh est de 27837 sprotchs. C’est un des rares cas où une partie de l’auditoire est mort de vieillesse pendant la blague ...
Le travail
Le quoi ?
Les loisirs
La vie en elle-même est un grand bac à sable pour les barbares. Quelques jeux intemporels sont commun à tous les clans barbares [5].
Le jeu préféré des barbares est le pillage. C’est un sport collectif qui consiste à choisir un village ou une caravane de marchands, à piller le plus vite possible pour avoir le plus gros butin. Il n’est pas rare d’ailleurs que les barbares se battent entre eux à la fin d’un pillage afin d’augmenter leur part respective de trésor. Pendant les combats, les chamans prient Crôm de leur apporter la victoire. Les bardes scandent les cris de guerre des clans pour donner du courage aux hommes. Par exemple : « un pour tous et tous bourrins ! » ou « Hip hip hip Bourrin ! » ou plus simplement « baston ! ».
Le jeu préféré des barbares à égalité « du pillage » est de dépenser l’argent du pillage (de préférence dans une taverne mal famées qu’ils pourront piller ensuite) avec les copains en buvant de la bière, en chantant très fort et en se marronnant la gueule pour prouver qui est le plus fort.
Le jeu préféré des barbares à égalité avec les autres jeux est de se battre pour être le chef. À la différence du pillage, c’est un sport collectif en équipe de 1. Le but du jeu est d’arriver à marronner le chef pour lui piquer sa couronne et d’empêcher les autres de vous marronner pour être chef à leur tour. Les barbares appellent ça « Politique ».
- Baston
- Illus. Dark Tod
Le jeu préféré des barbares avec le pillage, la beuverie et la politique c’est la baston. Ce jeu collectif consiste à marronner la gueule des autres pour voir qui est le plus fort. Pendant la baston, les barbares font preuve d’un fort esprit d’équipe et d’un savoir-faire militaire que beaucoup leur envient. Ils commencent par marronner les non-humains pour qu’il ne reste que des humains. Ensuite, ils marronnent les humains qui ne sont pas des barbares. Lorsque c’est fait, ils marronnent les autres clans pour qu’il n’en reste qu’un. Enfin, ils se marronnent entre eux pour savoir qui sera le chef et nous revenons sur le jeu précédent ... la boucle est bouclée !
Conclusion
À la lecture de ce premier article, il est indéniable que le barbare n’est pas un paysan ... Il est beaucoup plus dangereux et beaucoup moins doué pour la culture des navets. Le paysan est taillable et corvéable à merci. Dans le cas du barbare, c’est vous qui êtes taillable et corvéable à merci.
Le prochain article s’intéressera à la psychologie barbare. Vous y trouverez aussi quelques conseils pour bien vous comporter en leur compagnie et ainsi espérer conserver votre dentier.
[1] sympathique créature au demeurant si on fait abstraction des énormes déjections qu’elle laisse traîner ...
[2] Et même parfois très grands, comme le célèbre Gourga
[3] APDMC ... les initiés comprendront
[4] On peut dire qu’ils aiment le camping et qu’ils n’ont pas peur d’avoir les mains qui collent à la différence de certains autres peuples comme les nains pour ne pas les citer. Il faut dire que ce n’est pas facile de trier les pièces d’or avec les mains qui collent ... mais c’est une autre histoire.
[5] C’est quoi intemporel ? Tais-toi et frappe ...