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Histoire de la Cité

mardi 31 août 2004, par Cham von Schrapwitz

Vous apprendrez en vrac des choses sur les barbares, les rillettes, les harmonicas et les dynasties maudites. Et même deux ou trois choses sur Waldorg qui ne sont pas hors sujet.

Tour de Blizdand, 3e jour des Calendes de Mémnor le Grand, Cité de Waldorg

Beaucoup de gens se demandent plein de choses sur la cité de Waldorg. Dans ces cas là, je leur répond généralement « demandez son avis à un spécialiste » (quand je prend la peine de leur répondre).

Bon, comme aucun spécialiste compétent n’est disponible, je peux vous donner quelques informations aléatoires, glanées pendant mes siestes-recherches aux archives de Waldorg (qui sont plus fraîches en été que le dernier étage de la Tour de Blizdand où se situe mon laboratoire). (1)

Waldorg Miniature
Vue de la ville

L’histoire de la cité de Waldorg se perd dans la nuit des temps. Vous voilà bien avancés, n’est-ce pas ? Notons au passage qu’on a rarement quelque chose de gagné ou de trouvé dans la nuit des temps. Il faudra faire une enquête.

On pense que la cité fut fondée bien avant la chute de l’Empire Menzzorien, Premier Empire humain de l’Est.

Bon, il est bien évident que dans leur langue les Menzzoriens étaient des « Hommes » (Men) de « l’Ouest » (Z’orus). Mais ils étaient à l’Est par rapport à l’Ouest de la Terre de Fangh (l’essentiel de leur Empire s’étendait au delà des Collines de l’Est). Enfin ces histoires d’Ouest et d’Est n’intéressent personne sur la terre de Fangh, et beaucoup de mages eux-mêmes s’emmêlent les pinceaux à ce sujet.

La fondation de Waldorg est attribuée à un chef de guerre Menzzorien du nom de Chiredric le Gaucher. Il créa une colonie portuaire nommée alors Portus Insalubris. En effet, plutôt que d’édifier la ville sur la grande colline qui domine la rade-, les colons s’installèrent dans la vallée insalubre de la rivière Syé, située à côté, sans qu’on sache trop pourquoi. Sans doute Dlul avait-il maudit les Menzoriens, qui n’eurent pas le courage de monter si haut.

Les dix siècles suivants cette genèse passèrent sans grand intérêt. La ville prospéra au gré du commerce, et fut quelques fois brûlée par des barbares en mal d’amusement. Rien de bien méchant. Il faut bien que genèse se passe.

À la chute de l’Empire Menzzorien, la ville tomba sous la souveraineté de la dynastie de Vontorz. On pense que leur domination cessa sous le règne désastreux du roi Simmons, qui fut maudit par Dlul comme chacun le sait (voir son psaume 214). C’est à cette époque que le trésor de Xaraz le Fourbe fut perdu dans la rivière Syé. Personne ne su jamais ce qu’il en advint, et cela devint un des grands secrets de la Cité. Le problème est que les informations disponibles sur la question sont inexistantes : le scribe de Vontorz s’était endormi en pleine chronique, et moi-même je commence à bâiller, rien que d’en parler.
[...]

Ça va bien mieux après un sort de « Potion de Kawa » (sans sucre).

Bref : Une fois la dynastie de Vontorz vaincue par sa propre décadence (et par le Cursed Pillow of Slumber dont je vous parlerai un autre jour), la riante cité de Waldorg tomba sous la coupe des barbares Moriacs de l’Est (qui étaient à l’ouest pas rapport à la ville, mais la question n’est pas là). Ces envahisseurs avaient été leurrés par des rumeurs concernant le trésor de Xaraz, mais malgré leurs recherches, aucun barbare ne connut jamais le secret de la Syé. Autant vous dire qu’une certaine divinité leur a copieusement pourri la tronche avant de les virer de son paradis défendu par des Gardiens Aveugles (2), car dans le même temps, un certain Crôm, devenu dieu de ses propres mains, se vantait d’avoir trouvé, lui, le Secret de l’Acier, et cela créait pas mal de confusion.

A cette époque, la cité ne s’appelait encore que « Portus Insalubris », mais elle était déjà fameuse dans toute la Terre de Fangh pour ses remarquables clavecins à vent, qui faisaient la fierté de ses habitants.
Pour les barbares pas très doués en lecture (mais vachement balaises en baston), la cité devint « la vallée des orgues », puis en quelques décennies « Valdorgue ». Le « V » fut remplacé par un « W » par quelque scribe voulant se la péter avec des cursives travaillées... Et nous voici à notre nom actuel.

Notons aussi que les nouveaux maîtres de la Cité se prirent d’affection pour les instruments puissants et chaotiques qui y étaient fabriqués, et que l’on nommait désormais « orgues de barbarie ».

Les grandes invasions barbares qui marquèrent le début du 2e age laissèrent la ville en ruines et les habitants en tongs. Mais de ces cendres naquit un nouveau royaume (la routine, pas vrai).
Entre temps, les Nains prirent la ville (une beuverie qui tourna mal). Il laissèrent quelques traces de leur passage, dont une brasserie, des tabourets cassés et le secret de la miniaturisation des orgues.

Le chef de la tribu locale qui dominait la ville finit par prendre la grosse tête et se déclara indépendant du reste des Moriacs. Il se proclama bientôt Viaduc, puis Duc, Roi et enfin Empereur de Waldorg. Naturellement il ne régnait que sur un marais insalubre, trois manufactures d’orgues portatifs(3) et un port en eaux croupissantes.

La dynastie des Empereurs de Waldorg se perpétua dans l’indifférence générale. Pourtant, la Cité prospérait, et elle attira de nombreux habitants.
Un Collège de Magie fut fondé dans les années 700 du 2e âge, et beaucoup de mages éminents y firent leurs études. Comme j’ai horreur de la concurrence, je ne parlerai pas d’eux.

En 824, tous les sorciers furent exterminés par Sigismond l’Immonde, fils de l’Empereur Yori Barbe Sale, à la suite de la désastreuse affaire du Claptor de Mazrok (voir l’article qui en parle, et aussi celui sur la tarte aux concombres, mais je ne sais pas pourquoi).

L’affaire eut grand retentissement dans la Terre de Fangh, et de ce jour datent les principales lois restreignant l’utilisation de certains sorts (comme boule de feu pendant une fête de mariage ou summon elephant dans les magasins de porcelaine).
L’interdiction d’exercer la magie à Waldorg ne fut levée qu’en 1092, et franchement je ne vois pas ce que je serais venu faire ici si elle était encore en vigueur.

L’agitation dans la cité mit à jour un différentiel culturel certain dans les valeurs morales de la Terre de Fangh, entre partisans et adversaires de la magie. Cela provoqua bientôt une sanglante guerre avec les royaumes voisins, dite « Guerre des Rillettes » (principalement parce que les Royaumes n’avaient pas les mêmes valeurs).

Finalement, la paix revint après la grande bataille qui opposa sur les rives de la rivière Oshénail la coalisation d’Hervé, Théogoniste de Naff aux troupes de l’Archilecteur de Gzor. Sanglante fut la bataille du bord d’Oshénail entre gens qui n’avaient pas les mêmes valeurs. Même Hervé Naff fut surpris et même épaté par tant de morts. Et pourtant, combien avait-il été épaté de fois...?

A ce stade, le narrateur sort prendre l’air. La tour de Blizdand dispose d’une porte amovible, très pratique pour la prendre rapidement...

Pendant des décennies, les combats avaient fait rage dans la région, forçant les habitants à se réfugier sur la colline. De cette époque date la ville actuelle (et aussi la Tour de Blizdand que j’ai rachetée pour une bouchée de pain rassis en menaçant l’ancien proprio avec un Staff of Firestorm).

Lassés des générations successives de souverains tarés (aussi nuls que Dékhon), les citoyens refusèrent tout nouveau roi, et se proclamèrent Commune Libre. Ils décidèrent aussi de devenir un petit paradis fiscal. (ce qui me permet de payer moins d’impôts). Ils élisent des Echevins parmi les plus grosses fortunes de la ville. La clef du succès comme toujours est d’acheter le scrutin, les électeurs, les urnes et le fromage chez le crémier et pas en grande surface.

Pour prolonger leur mandats de trois ans, les Echevins inventent généralement toute sortes de fariboles pour invoquer l’Etat d’Urgence (qui est en vigueur depuis 23 ans, date de la dernière élection). Cela instaure dans la cité une bonne ambiance de saine émulation. La dernière affaire en date (le coup des blattes géantes) est sans doute une fourberie de plus à mettre au compte de l’équipe dirigeante.

D’ordinaire, la ville compte 60,000 habitants. Enfin cela dépend des épidémies qui sévissent de manière plus ou moins erratique, des raids des Pirates Mauves et des incursions des Barbares de l’Est.
Mais Waldorg est quand même une des principales cités de la Terre de Fangh, et une de celles qui compte le plus de tavernes et donc d’aventuriers minables qu’un mage peut toujours engager pour une quête stupide.

Attention néanmoins : il y a quelques temps un mage a été poignardé à l’œil par une barbare timide qui boit de l’eau... Il semble qu’un différent salarial soit à l’origine de l’incident. Je pense qu’il serait temps que les aventuriers se syndiquent pour que l’on puisse avoir une grille salariale simple et claire pour les quêtes que l’on souhaite leur faire accomplir. Cela m’éviterait d’avoir à incanter tous les deux jours un sort de « balayeuse automatique » pour faire disparaître les petits tas de cendre qui résultent de désaccords salariaux avec mes employés...

Cham von Schrapwitz, Mage Elementaliste spécialiste du hors sujet

(1) J’ai depuis résolu ce problème de climatisation : un de mes amis Elémentaliste du Froid m’a vendu quelques « Scrolls of Blizzard » que je lance sur le quartier quand il fait trop chaud. Le seul problème est qu’il faut aussi que je lance un sort de « Silence-Pétrification » sur le délégué de l’Office du Tourisme de Waldorg qui débarque chez moi quelques minutes après...

(2) Je suis sur que Indy connaît bien le Valhalla des Blind Guardians...

(3) Vous ne voyez pas de quoi il s’agit ? C’est long comme la main et large comme une fourchette et on peut invoquer la fée Larsen en soufflant dedans.

JDR : d’autres informations, plus détaillées, sont disponibles dans le site du jeu de rôle à la rubrique des plans.