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GemmeSong-Fu

De l’école de la Montagne Blanche

lundi 26 mai 2008, par PenOfChaos

Pendant de longues années, les aventuriers et les érudits cherchant des réponses aux plus grandes questions avaient trois possibilités : se rendre à la bibliothèque de Waldorg, consulter un oracle payant ou bien demander aux vieux Song-Fu. La bibliothèque étant réservée aux gens qui savent lire, et les aventuriers souvent radins, la troisième solution était assez populaire.

Ce vieil homme est arrivé de l’Est, il y a fort longtemps.

Il n’y a plus personne en vie pour se souvenir de ce jour, tant il semble loin et enfoui dans les brumes d’un fatras de souvenirs historiques aux contours flous.

Mais Song-Fu, de mémoire d’aventurier vivant, a toujours été là, dans la même cabane, dans un sous-bois proche de la cité perdue de Boulgourville. Il n’existe aucune carte permettant de s’y rendre, mais il semble qu’on la trouve forcément, pour peu qu’on ait des questions à poser.

C’est un des nombreux mystères planant autour des pouvoirs de Song-Fu. Certains distent qu’il connaîtrait plus de mille recettes à base de nouilles. Il connaîtrait des méthodes de médecine pour donner un air viril aux Elfes. D’autres racontent qu’il peut léviter et qu’il boît du thé à cent degrés. Il serait détenteur d’une technique de combat venue de l’Est, avec laquelle il aurait défait des aventuriers ivres ou trop bêtes qui n’étaient pas satisfaits de ses réponses. Et puis, personne n’a jamais vu cette fameuse montagne blanche, et personne n’a jamais compris comment Song-Fu pouvait savoir autant de choses, alors qu’il restait assis des jours entiers dans sa cabane perdue au milieu de rien.

Il est notoire que ses phrases sont aussi obscures qu’une carie de Golbargh.

C’est en l’an 1498 du calendrier de Waldorg que le pauvre homme se serait suicidé, dans des circonstances indéterminées. Une vieille qui rangeait son bois dans une chaumière voisine parle de la visite d’une compagnie d’aventuriers sans nom, qui n’avaient pas l’air malins.