Encyclopédie Naheulbeuk

Accueil > Sorcellerie > Objets Magiques et Artefacts > Polochon mystique de Zuggira

GemmePolochon mystique de Zuggira

La polémique des reliques

mardi 4 avril 2006, par Siegmund Krönfeld

On dispose d’assez peu d’informations sur les reliques du culte de Dlul. Pour la plupart, leur nom même disparait dans la nuit des temps (et le sommeil des chroniqueurs).
Le Polochon Mystique de Zuggira est un cas un peu à part, de par la polémique qu’il a toujours suscité auprès des experts en reliques...

L’origine du Polochon Mystique de Zuggira se perd elle aussi dans la nuit des temps et le sommeil des chroniqueurs de Dlul. Une des rares choses que l’on sait, c’est que Zuggira est le nom d’un lieu.

Zu, Zu, Zu, Zuggira

Les moins de 20.000 ans ne peuvent pas connaitre ce refrain qui fut un tube des tavernes de nuit avant les débuts de la Barde Académie, et où il était question d’un elfe nommé Moquetar qui aurait volé Zuggira.

La vérité est toute autre.

Au cours de l’ère sans dieux, certains hommes un peu aventureux, ayant entendu parler des grandes divinités de l’ère précédentes par tradition orale [1], se dirent entre eux : "Fabriquons une grande tour qui irait jusqu’au ciel. Comme ça, nous verrons bien si les dieux y sont. Et puis sinon, on aura une belle vue de là-haut".
De nombreux hommes (et aussi des femmes, des enfants, des veaux, vaches, cochons, couvées, et même un ornithorynque, bien que les experts se demandent ce qu’il pouvait bien faire là-bas...) se mirent donc en route pour la colline la plus proche, parce qu’on ne va pas non plus aller trop loin, et qu’une colline, ça fera toujours ça de moins à grimper pour aller jusqu’au ciel (ce en quoi, on voit que le pouvoir de Dlul commençait déjà à se manifester dans ces hommes - et ces femmes, et ces enfants [2]). Et le nom de la colline la plus proche était Zuggira. Un campement plus ou moins sommaire se mit donc en place autour de la colline, et les travaux commençèrent.
Comme certains le savent, quand on fait une maison, il faut creuser des fondations. Pour faire une tour, c’est pareil, avec des proportions en fonction de la hauteur à laquelle on veut monter (c’est d’ailleurs pour ça que les donjons ont toujours entre 5 et 15 niveaux de caves. On les construit en même temps que les fondations, comme ça, c’est plus vite fait). Vous imaginez donc la profondeur à laquelle les gens décidèrent de creuser, ce qui aurait pu valoir à la tour de Zuggira le titre de "tour la plus profonde à l’ouest du fleuve Elibed"...

Ici s’arrête l’histoire, et ici commence la légende. Ou plutôt les légendes, car les traditions divergent [3] :
- pour les uns, en creusant trop profond, les bâtisseurs auraient réveillé une Créature-Ancestrale-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom (en fait, c’est que les dénomintations divergent. C’aurait été soit un Wohltemauhr, soit un Schwrtxzkrlschwx [4] à poil ras) qui aurait massacré tout le monde.
- pour d’autres (et c’est la tradition qui nous intéresse), c’est Dlul lui-même qui aurait été réveillé au cours de sa Divine Sieste par l’impiété de ces gens, et qui leur aurait jeté un sort de sommeil.
- pour d’autres encore, ce serait simplement une bonne vieille tourista galopante qui aurait fait des ravages.

Bref, toujours est-il que la construction fut abandonnée, que l’histoire devint légende, que la légende devint un mythe, et que certaines chose qui n’auraient pas dû être oubliées sombrèrent dans l’oubli (ça ne se voit pas trop que j’ai piqué ce bout à Jackson, Boyen & Walsh ?). Jusqu’à une époque "relativement" récente

Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

Dans la deuxième partie , qui se passe vers la fin du 13° siècle de l’âge deux, le personnage principal ne sera ni un puissant mage, ni un célèbre aventurier, mais un mineur. Et même pas nain.
Heinrich Schliepakk (aucun lien avec la forêt), un beau jour qu’il creusait dans sa mine, trouva un bout de métal bizarre. Bizarre au sens où il ressemblait vaguement à une dague, rouillée, cabossée, mais en tous cas pas à un bon vieux morceau de minerai comme il en avait l’habitude. Il porta sa trouvaille au mage le plus proche (un vieux mage un peu sénile) qui lui déclara que c’était sûrement une puissante relique, et peut-être même la Dague Liattelle qui avait permis au héros Thor T. de terrasser le Monstre Volant de Spagh.

A ces mots, Schliepakk eut la révélation. Plutôt que de miner pour trouver... essentiellement rien, il allait devenir trouveur de reliques. On ne sait pas si c’est à partir de lui que l’on appelle les découvreurs de trésors ou de reliques des "inventeurs", mais une chose est sûre : la plupart des reliques découvertes par Schliepakk sont des faux.

Le polochon polémique de Zuggira

Les experts se battent à propos du polochon mystique de Zuggira [5]. Les uns prétendent que c’est un vulgaire polochon récupéré dans une auberge de Glargh, les autres que c’est un polochon d’époque, mais pas mystique, d’autres encore qu’il s’agit dune véritable Puissante Relique.
Il est important de préciser que l’Eglise de Dlul n’a pas statué sur le sujet, parce que c’est trop fatigant.

Toujours est-il que ce polochon est effectivement puissant. D’une longueur d’environ 1 mètre 20, d’un diamètre d’une quarantaine de centimètres, un peu resserré à une extrémité pour faciliter la prise en main, il est magnifiquement designé pour son double emploi d’arme et de polochon.
La Légende [6] veut qu’un seul coup du Polochon Mystique de Zuggira, assené avec toute la Foi d’un paladin de Dlul plonge instantanément celui qui le reçoit dans un profond sommeil. Ce qui fait beaucoup rire tout un tas de gens, à commencer par les barbares qui font pareil avec leur massue.

Tout ça pour ça

Ceci dit, le Polochon Mystique de Zuggira n’intéresse pas grand-monde. Moins médiatisé que l’anneau des Nibelnimosh, moins utile que les bottes de Thlieux, moins classieux que le couronne de Dékhon, le Polochon Mystique de Zuggira est en expo-vente dans un bazar de Waldorg, pour la modique somme de 3625 po [7].
Le clergé de Dlul ayant décidé qu’une quête en vue de son acquisition nécessiterait trop d’investissement de la part de ses fidèles, il ne reste plus que quelques paladins, qui croient agir à la gloire de leur dieu.
Enfin si vous voulez mon avis, même Dlul s’en fout...


[1par le grand-père du grand-père du grand-père de l’un d’entre eux

[2et peut-être aussi dans l’ornithorynque, mais je ne parle pas le canard, moi

[3vergent

[4allez essayer de le prononcer...

[5ndlr : une bataille d’expert a lieu en deux étapes : la première consiste à écrire le pavé le plus épais sur un sujet, et la deuxième à l’assener avec le plus de force possible à la figure de ses détracteurs, qui, assommés par le poids des mots, en resteront coi (et/ou KO)

[6oui oui, encore ce ramassis d’histoires qui se contredisent toutes

[7hors frais d’expertise, lesquels se montent vraisemblablement à 1400 po environ, ce qui n’est pas rien tout de même !