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GemmePirates Mauves

Fléau ridicule de la Côte de Fangh

jeudi 2 septembre 2004, par Cham von Schrapwitz

Tour de Blizdand, Jour de la Fête des Grenouilles, Cité de Waldrog.

Et voilà. Ces satanés Pirates Mauves ont encore fait un Raid sur notre bonne ville de Waldorg. Passe encore qu’ils aient pris leur pied en brûlant le marché aux chaussures et massacré une centaine de personnes, mais ils ont piétiné la roseraie de la Tour de Blizdand !
C’est intolérable. D’un autre côté, ceux que j’ai grillés avec "ma pluie de lave en fusion" pourront servir d’engrais pour l’an prochain.

Les Pirates Mauves sont un fléau pour toute la côte sud de la Terre de Fangh. Depuis leurs repaires des Criques de l’embouchure du Fleuve Elibed, ils rançonnent, violent, pillent, tuent et se réjouissent beaucoup.

Leur arrivée sur la Terre de Fangh (enfin au bord) est relativement récente. Elle date de moins de deux-cents ans, et c’est fou les dégats qu’ils ont fait depuis. Pire qu’une bande de Trolls palmés dans un magasin de mobilier pour Hobbits.

En 1265, une centaine de longs navires apparut à l’embouchure du Fleuve Elibed. Les Pirates Mauves venaient de loin, à bord de ces embarcations à rames et voiles qu’ils nomment des "froks". Probablement de lointaines côtes, de porc... Pardon, de ports ignorés.

Ils étaient menés par un chef aussi sournois que débile, chef de la tribut des Mauves, Guy le Batailleur, dit aussi "Guy la Gondole" ou (à cause de son ennervement légendaire) "Guy le survolté".
Guy, taré électrique, s’engagea résolument dans le fleuve qu’il décida de remonter.

Les Pirates Mauves : Guy le Batailleur. Illus. : Le Myr

Son frok en tête, il se dirigea vers la cité de Glargh, qui abritait le grand monastère des Frères de l’ordre de Labhin’houz. Ils menaient une vie cénobitique sans intérêt, mais brassaient une bière délectable (plusieurs de leurs abbés, dont l’abbé Kass et l’abbé Môl avaient étudié le brassage à Miluej). Les cénobites tranquilles étaient riches, et leur belle abbaye attirait les convoitises. L’abbé Thonière qui dirigeait l’abbaye cette année là était un homme placide, qui n’avait jamais vu les cénobites s’agiter.

Les raisons qui poussèrent Guy Mauve à quitter son pays (il habitait au 35 de la Rue Barbe) sont obscures. Certains avancent un réchauffement climatique, d’autres une invasion de dragons. Pour ma part, je penche pour l’hypothèse selon laquelle il décida de piller la Terre de Fangh pour échapper à un repas dominical chez sa belle-famille.

Guy joua de malchance. Avec le reflux de la marée, le fleuve commença à baisser. Son frok s’échoua sur un banc de sable, et il décida de continuer à pied. Les Pirates Mauves mirent leurs froks au sec, et Guy en profita pour y satisfaire une envie naturelle.
Il fut décidé de les porter jusqu’aux remparts de la cité pour les utiliser comme boucliers géants.

Longue était la colonne de pirates qui marchaient avec leurs froks sur la tête. A un moment, l’un d’eux prit un étron sur le turban. Consternés de découvrir que leur chef avait chié dans son frok, les pirates se démoralisèrent. Leur chef les rassura en leur expliquant que c’était de la ruse, pour camoufler leurs odeurs.

A moitié convaincus, ils montèrent à l’assaut des remparts fortifiés de l’abbaye. Les moines, guerriers du houblon (1), les repoussèrent en versant sur leurs têtes une infâme mixture de bière empoisonnée qu’ils nommaient Heinekro. Ainsi intoxiqués, les Pirates Mauves s’en retournèrent sur le fleuve, avec leurs froks en piteux état.

Ils étaient aussi persévérants que cruels, et décidèrent de s’installer dans les criques de l’embouchure du fleuve Elibed, sur les terres des nomades Vié. En les voyant déboucher, les Viés fuirent... Ils furent massacrés, et enterrés sur place.

Depuis ce jour, les Pirates ont fait de nombreuses autres incursions, généralement mieux préparées. Curieusement, leur Roi se prénomme toujours Guy. On en est actuellement à Guy CXXIV le Haineux. 124 rois en 200 ans c’est beaucoup, mais les Pirates Mauves pratiquent l’assassinat politique comme mode de scrutin.

Pas une année ne se passe sans que des villages soient attaqués par ces rudes guerriers, qui manient la hache à deux mains, l’étoile du soir(2), la serviette de bain, l’arc et les triques. Comme ils laissent trainer leurs froks partout sur les Viés morts dans les criques, elles ont finit par porter leur nom.

Vous voila prévenus si vous vous promenez sur la côte.

Cham von Schaprwitz, gardien des savoirs inutiles

(1) Pour PoC : ahaha...
(2) Version tardive de l’ancestrale étoile du matin

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