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Bois de Glandorn
Paradis de l’oisiveté
mercredi 1er septembre 2004, par
Nul ne peut rêver avoir dans sa vie perdu plus de temps qu’un elfe Glandornien.
Situé au sud de la grande chaîne de montagnes du Nord, le bois de Glandorn propose un climat doux, des arbres touffus et hauts, dont la cime caresse le ciel en bruissant au son des pépiements d’oiseaux gras et colorés.
Ce petit paradis fut colonisé au début du 1er âge déjà par un groupe d’elfes parmi les plus nobles, issus de la lignée des Uen-Hduie O’hrazaniel. Découvrant ce paradis, ils chassèrent quelques monstres mous, et firent quelques cabanes.
Depuis, rien n’a changé. Le bois de Glandorn est si propice à l’inaction que les elfes s’y prélassent jour et nuit en chantant des chansons. Le gibier, lui-même charmé par l’épaisse moiteur verte, s’échappe en traînant les pattes et accepte avec résignation de servir la casserole. Il est possible d’attraper un lapin de Glandorn en se baissant simplement pour le saisir par les oreilles. De toutes façons, il faudrait un évènement extraordinaire pour faire partir un Glandornien à la chasse, ils se contentent habituellement de cuire parfois un peu de Lembas et d’arracher les baies et les fruits gorgés de sucre qui poussent à quelques mètres d’eux. Ne désirant pas se tuer à la tâche, ils font cultiver leurs céréales par des esclaves humains sous hypnose.
L’histoire a démontré qu’on peut néanmoins les rendre nerveux, comme lors de cette invasion de gobelins. Les peaux-vertes voulaient couper l’intégralité de la forêt pour y faire un parc d’attraction. Les elfes refusant de laisser les lieux menèrent une guerre sans merci, repoussant l’ennemi à coup de charentaises et de pruneaux sur plusieurs kilomètres, aidés par les animaux de la forêt. Les gobelins durent se réfugier dans les collines d’Ahokd.
Les oisifs se cachent pour sourire
L’elfe Glandornien ne tire pas à l’arc comme un dieu, ne fabrique pas d’armes magnifiques, ne possède aucune architecture remarquable et ne part pas à l’aventure - quand bien même il enchante parfois un ou deux objets pour se faire de l’argent. Il ne dort pas non plus, se contentant de regarder les feuilles des arbres et les oiseaux, allongé au creux des branchages avec un sourire niais. C’est la raison pour laquelle ceux qui pensent avoir affaire à des disciples de Dlul se trompent lourdement : ce ne sont pas des Feignasses, mais juste des bons à rien. Il est impossible d’en croiser un ailleurs que sur son territoire.
L’humain qui s’aventure dans le bois de Glandorn ne risque rien physiquement : même les loups y sont poussifs. Néanmoins, il risque d’attraper la "fièvre du bois" et de s’asseoir sur une branche basse, regardant pendant des jours la vie se dérouler sous son nez sans rien faire d’utile.
On parle depuis bien longtemps des bons à rien à travers tout le pays en disant : "quel glandeur celui-là". En effet, le verbe glander fut inventé en observant les elfes Glandorniens.
Ce sont aussi les Glandorniens qui ont inventé des proverbes tels que rien ne sert de courir, non, ça ne sert à rien.