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GemmeScorpianides & Cancrevisses

Magie et génétique de pointe : une combinaison qui fait frémir.

vendredi 22 juin 2012, par Runegui

Parmi les nombreuses expériences visant à créer des hybrides monstrueux, peu aboutissent à un résultat stable génétiquement. Les récents évènements ont remis sur le devant de la scène deux de ces effroyables espèces mutantes :
le Scorpianide et la Cancrevisse.

— Entrée en matière —

En règle générale, la génétique a des lois plutôt strictes. Il est impossible d’accoupler un léopard à un koala et obtenir un koapard... Toutefois, les limites du possible sont assez floues quand il s’agit de magie, surtout chaotique ! Gzor, par exemple, pratique intensivement l’élevage de Nogroks (Ogre-Orks) dans son antique château maudit, et de très nombreuses expériences sont conduites sur la faune et la flore environnante par ses apprentis.

Le Scorpianide est une créature hybride d’arachnide et de scorpion, créée artificiellement et spécifiquement pour tenir un rôle de nettoyeur dans le donjon de Brelok au cours du premier âge.

La Cancrevisse, quant à elle, est un hybride de cancrelat de Zmugl et d’écrevisse gargantuesque, censé combattre une infestation de rats mutants chaotiques dans les égoûts de Waldorg.

Le point commun entre ces deux prédateurs artificiels : ils ont échappé au contrôle de leur créateur et comptent désormais parmi les monstruosités les plus vicieuses de la Terre de Fangh.

— Le joyau de Brelok : le Scorpianide —

Le Scorpianide est un monstre imposant, pouvant mesurer jusqu’à 7 mètres de long de la tête au dard. Il possède 6 pattes dont deux sont terminées par des pinces énormes et mortellement puissantes. Sa gueule et son dard suintent en continu d’un venin congestionnant atroce et gluant, capable de paralyser puis tuer une proie de taille humaine en moins d’une heure. Sa carapace chitineuse épaisse dévie les impacts aussi efficacement qu’une armure de plaques et elle dispose d’une filière capable de produire des soies gluantes pour tisser des cocons et des pièges mortels. Tout ça, c’est déjà atroce en soit, mais le pire, c’est sa couleur : rose fuchsia et vert fluo.

Illust. guillaume albin

On ne rencontre le Scorpianide (pour l’instant) que dans le Donjon de Brelok [1]. Il est facile de deviner sa présence grâce aux débris de vieilles toiles et aux squelettes cisaillés...

Le Scorpianide obéit à deux instincts contraires quand il chasse : il tisse des pièges et guette ses proies comme une araignée, mais il se rue comme un dératé sur la première bestiole à portée dès qu’il est excité, comme un scorpion. le résultat est parfois assez craignos, surtout vu ses problèmes d’équilibre [2] et l’effet de surprise est parfois gâché quand le Scorpianide se vautre dans son propre piège.

Pour abattre un scorpianide, il faut taper fort là où ça fait mal. Les jointures des pattes sont de bonne cibles, mais n’importe quel bourrin de base peut faire du dégât s’il dispose d’une arme et de biceps valables... sous réserve qu’il survive à une riposte ! Pour les équipes dotées de jeteurs de sort, la meilleure tactique consiste à maudire la créature avec des magies encourageant l’échec critique. Plus souvent qu’à son tour, la bestiole se transpercera elle-même de son dard, s’empoisonnant mortellement.

Les morceaux utiles à récupérer sur un Scorpianide sont assez peu nombreux, mais les glandes à venin et la filière à soie peuvent être utilisés en alchimie ou pour la création d’une corde enchevêtrante . Les yeux et d’autres glandes communes pourront être utilisées dans diverses potions, à l’instar des organes de bien d’autres créatures géantes ou magiques.

— L’Horreur sous vos pieds : La Cancrevisse —

La Cancrevisse est une Horreur chitineuse de la taille d’un poney, ressemblant à une écrevisse jaunâtre malformée à la chair glauque et corrompue ; dénuée de pinces dignes de ce nom, la créature possède deux ’pattes’ situées sous son thorax et capables d’agripper ses victimes avec une force et une rapidité effroyables. Son arme principale reste ses puissantes mandibules, capables de broyer et de découper de l’acier. Aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, la cancrevisse a une prédilection pour les eaux usées et polluées ; Waldorg est pour l’instant son unique lieu de reproduction.

Illus. Guillaume albin

La Cancrevisse été proposée comme solution définitive à l’invasion de rats mutants chaotiques qu’a connu Waldorg il y a 500 ans [3] En accouplant magiquement des écrevisses géantes aux horribles cancrelats de Zmugl, les sorciers de Waldorg espéraient créer un prédateur capable de survivre dans la pollution nauséabonde des égoûts de Waldorg [4]... l’appétit légendaire des écrevisses garantissant la destruction des rats et à terme la destruction dudit prédateur par manque de proies... Hélas, si la cancrevisse remplit effectivement la première part de son contrat, elle refusa énergiquement de disparaître.

En effet, l’hybridation du Cancrelat de Zmugl donna des qualités imprévues à la créature : en l’absence de proies, elle peut survivre en mangeant les immondices rejetés dans les égouts. Les déjections de la cité permettent donc d’entretenir un cheptel permanent d’une centaine de ces horreurs juste sous les pieds des habitants ! De plus, chaque cancrevisse porte une cinquantaine d’œufs en permanence sous son abdomen. Lorsqu’elle meurt, la créature lâche ces oeufs dans le courant des égouts où ils écloront rapidement. Personne à ce jour n’a réussi à les exterminer...

En combat, la Cancrevisse aime attaquer par surprise depuis l’eau sale où elle patauge. Elle agrippe une proie, l’attire dans l’eau, la noie, en agrippe une autre etc. Si elle est forcée de se battre hors de l’eau, la cancrevisse cherchera à faire le plus de dégâts possible avant de faire une percée pour rejoindre l’élément liquide [5]. Elle ne mange ses proies qu’après les avoir dépouillées et les avoir faites mariner dans les eaux putrides des égouts durant plusieurs jours ; les garde-mangers de cancrevisse peuvent donc receler des amoncellements d’objets brisés ou intacts et constituent la seule forme de trésors conservés par cette créature révoltante.

Les oeufs de cancrevisses contiennent une substance alchimique rare qui permet à un bon artisan de synthétiser de l’huile de stase , un onguent qui fige l’objet enduit et le préserve efficacement des ravages du temps. Tout le reste de la créature, saturé de polluants variés, est absolument inutilisable.

Extraits compilés du Grand Livre des Ratages Magiques, section Créatures (a)variées.

Jeu de rôle : les Scorpianides et Cancrevisses, avec leur gameplay et leurs caractéristiques, peuvent être joués comme opposant - on les retrouve dans le Grand Bestiaire, en pages 259 et 237.


[1La dernière tentative pour l’introduire ailleurs (menée par Zangdar et Reivax) a été une catastrophe largement détaillée dans ’le Conseil de Suak’.

[2seulement quatre pattes pour supporter et guider sa masse imposante... autant dire qu’il lui arrive assez fréquemment de se casser la gueule dans les virages !

[3Invasion orchestrée par Gzor, un jour où il s’ennuyait.

[4Et maintenant, ils ont des soucis avec les Blattus Chaotis, comme quoi...

[5ou plutôt gluant, vu son milieu de prédilection...