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GemmeYakala

N’y allez pas, surtout n’y allez pas

mardi 21 août 2007, par PenOfChaos

On connaît déjà Alaykjdu, la cité qui fût conquise par les Ogres. Mais c’est une ville plutôt fréquentable. Ne la confondez surtout pas avec le village de Yakala, ou alors préparez-vous au trépas, au bout d’un pic à brochette.

Ce village, situé à l’extrême sud-ouest de la Terre de Fangh, représente le centre de la zone habitée par les Ogres. Certains d’entre eux n’ont jamais vu d’humains, et quelques-uns n’en ont même pas entendu parler. Ce sont les plus sauvages et les moins civilisés de toute la Terre de Fangh.

Le village de Loubet par exemple, n’est qu’à quarante kilomètres, mais ça fait loin s’il faut prévoir des provisions pour la route. Les Ogres, fort heureusement, ne sont pas des grands voyageurs en général. Voyager c’est fatiguant, et puis de toutes façons, si on trouve à manger sur place, ça ne sert à rien d’aller plus loin.

Quelques voyageurs et cartographes ont visité Yakala, souvent pour faire une halte en essayant d’étendre un peu les limites du territoire sur les cartes connues de la Terre de Fangh. Peu d’entre eux ont survécu à la fringale des habitants. C’est d’ailleurs pourquoi, jusqu’à maintenant, la limite établie reste fixée à cet emplacement.

C’est encore une fois Ordel l’historien qui en a rapporté ces quelques lignes dans son ouvrage "L’étrange carnet de voyage d’Ordel à travers le Nord de Fangh, tome 2" [1].

En arrivant près de Yalaka, je fus frappé par le décor. Les quelques masures autrefois peuplées d’humains y étaient transformées de fort étrange façon, en habitations prévues pour les ogres. On y avait réhaussé les ouvertures, qui étaient aussi souvent plus larges pour permettre le passage de leur bedaine. Je n’y vis jamais de porte, il fallait être un peu dérangé pour entrer dans leur repaire sans y être invité.

De grands enclos d’élevages d’animaux mangeables, voilà ce que je vis en approchant de la ville. Puis une odeur de viande grillée, qui semblait perpétuelle. Même les arbres sentaient la friture et la couenne rôtie.

J’approchai du bourg principal, qui semblait faite de maisons empilées les unes sur les autres dans le plus grand désordre. A ce moment, je fus repéré par un ogre particulièrement sauvage. Il tenait une massue qui semblait plus lourde que moi, et s’est précipité dans ma direction en la faisant tourner au-dessus de sa tête. J’ai donc pris mes jambes à mon cou et suis reparti dans la direction opposée, grâce aux excellentes chaussures de ma grand-mère Sedejalb.

Voilà, pour sûr, un endroit infréquentable aux humains.


[1Ordel, l’homme qui survécut également à une rencontre avec les Mangeurs de Chair Humaine, il convient de le rappeler.