Rites funéraires dans les mines

Quand on vit la plupart du temps sous terre, il est ridicule de creuser un trou pour enterrer votre beau-frère. Vous ne savez jamais si, quelques années plus tard, vous n’allez pas retomber sur son corps en creusant un nouveau cellier à jambons ou l’extension Z13-H78-AAA de l’aile ouest de la mine près du filon d’émeraudes.

De là, on peut trouver plusieurs écoles.

Les plus fainéants jettent leurs macchabées sans plus de cérémonie dans un haut-fourneau, discrètement si possible. Il arrive qu’une odeur de cochon grillé se répande dans la forge, on détecte en général le coupable car c’est celui qui regarde avec intérêt ses chaussures.

Certains irrespectueux vivant près des sorties jettent les corps à l’extérieur. Au moins, les Nains n’ont que peu de chances de retomber dessus, vu qu’ils sortent rarement. Ils laissent le soin à "ceux de la surface" de se débrouiller avec... C’est pourquoi les sorties de villes naines sont souvent visitées par les vautours, hyènes et autres coyotes affamés [1].

La véritable tradition néanmoins, consiste à fabriquer un beau et chouette cercueil de métal, une coutume qui vient des pays étrangers [2]. Cela permet ainsi d’inscrire les dernières volontés du défunt, ses bières préférées, ses actes glorieux, et de pouvoir s’en rappeler lorsque l’on passe devant - et puis c’est une façon comme une autre d’étaler la richesse de la famille, quand bien même la radinerie générale ne donne pas lieu à des dépenses démesurées. Les cercueils Nains sont toujours vides, car pour des raisons de commodité, on emmène le corps en brouette jusqu’à la plus proche bouche volcanique, et on le balance en disant "allez, salut maintenant !". Il faut de toutes façons être un bien mauvais Nain pour ne pas terminer au Paradis des Nains.

Parfois pour s’enrichir [3] un Nain vendra le cercueil d’un proche (qui peut servir de table basse, ou de bar), les cercueils peuvent donc se trouver dans les brocantes ou les dépôts-vente, un peu partout en terre de Fangh.